Le Mexique du XXIe siècle

12.06.2007 Auteur : Source : Les echos, le Mardi 5 juin

Les défis à relever

A l'occasion de sa venue en Europe pour le sommet du G8 en Allemagne, le président mexicain Felipe Calderon à exprimer son envie de renforcer les liens commerciaux avec la France.

Felipe Calderon, élu en juillet 2006 - homme de droite, libéral, et jeune- a choisi une politique d'ouverture et entame une série de réformes. Ses principales tâches sont de diminuer les fortes tensions que connaît le pays, notamment en raison des cartels de la drogue, de la forte mobilisation de l'opposition et surtout le fait que la moitié des Mexicains vive encore dans la pauvreté.
Aujourd'hui il s'attaque à la réforme fiscale. Elle consiste à réduire la dépendance des finances publiques à l'égard des recettes pétrolières. En effet, le monopole pétrolier national Pemex représente 37% des recettes fiscales de L'Etat fédéral. Le principal gisement s'épuise, et il y a un manque d'exploration. Selon Calderon, il faudrait pour relancer la croissance du pays s'associer à des multinationales qui maîtrisent les technologies de forage.
A 4,8%, le Mexique a connu en 2006 son taux de croissance le plus élevé depuis 2000. Cependant, pour cette année un nouveau ralentissement est prévu à 3,7% en raison de l'atterrissage de l'économie des Etats-Unis dont le Mexique est très dépendant.
Mais ces questions sont importantes à régler car le Mexique représentera au milieu du XXIe siècle la 5ème économie mondiale.

Les atouts du Mexique

Le Mexique possède une des cinq plus grandes biodiversités de la planète et reste le premier producteur d'argent ainsi que le quatrième producteur de pétrole au monde. Sa situation géographique est exceptionnelle avec plus de 11.000 kilomètres de côtes donnant sur le Pacifique et sur l'Atlantique. En outre, le Mexique est le seul pays en développement qui partage 3.000 kilomètres de frontières avec les Etats-Unis, le plus grand marché au monde. Il est aussi le seul pays qui fait à la fois partie de l'Amérique du Nord tout en étant profondément latino-américain.
La plus grande richesse du Mexique réside, selon le président Calderon, dans sa population. D'une part, sa considérable richesse culturelle se fondant sur de solides racines indiennes et européennes donne au Mexique une identité forte et unique, qui est un atout inestimable dans un monde globalisé. D'autre part, sa population est jeune, la plupart des habitants ont moins de 30 ans, ce qui donne au Mexique un avantage démographique.

Les relations franco-mexicaine

Les relations entre la France et le Mexique sont plutôt au beau fixe. Avec le nouveau gouvernement mexicain de nombreuses opportunités sont à saisir notamment pour les sociétés de petites tailles qui sont trop insuffisantes selon les deux pays.
Le Président mexicain pense que les investissements européens, et en particulier français, seront précieux pour l'avenir du pays en termes de croissance économique, d'emploi et de bien-être.
La France, elle, aimerait renforcer sa présence dans ce pays. En effet, Les exportations françaises n'ont progressé que de 1,2% en 2006. La part de marché française reste en retrait de celles de l'Allemagne (3,9%), de l'Italie (1,6%) et même de l'Espagne (1,5%).
De son côté, depuis 2003, même si les exportations mexicaines demeurent limitées (0,18%), elles sont orientées à la hausse. Elles ont progressé de près de 10% en 2006 et gardent pour cette année un rythme élevé.

« Aujourd'hui, les Mexicains relèvent avec fierté et optimisme le défi d'œuvrer à la construction d'un Mexique compétitif, sûr, plus juste, plus propre, plus libre et plus démocratique. Un Mexique gagnant pour le XXIe siècle.» Felipe Calderon.