Nouvelles Espagne

12.07.2007 Auteur : Sources : les Echos ; Apec.

La croissance espagnole poussée vers le haut par les immigrants

Si l'Espagne veut maintenir un rythme de croissance de 4%, elle aura encore besoin de 4 à 7 millions de nouveaux immigrés d'ici à 2020. L'Espagne est en 2006, pour la septième année consécutive, le pays européen qui a reçu le plus grand nombre d'immigrés. Selon l'Institut national de statistique (INE), les résidents étrangers en situation régulière représentent ainsi aujourd'hui 10% de la population, soit quelque 4,5 millions de personnes. Sans l'immigration, l'économie espagnole n'aurait à l'évidence jamais été ces dernières années la plus dynamique d'Europe.
La Fondation d'études d'économie appliquée (Feeda) a calculé que la part des immigrés à la croissance du PIB a été de 39% entre 1996 et 2005, voire de 90% de 2001-2005. Ils contribuent de surcroît à la réduction de l'inflation : sans le facteur immigration le taux d'inflation serait de 0,4 point plus élevé.
La Fondation Encuentro rappelle également le rôle de l'immigration comme facteur clef de l'équilibre démographique.

Une immigration qui n'est pas toujours une main d'oeuvre bon marché

Comme vu précédemment, les résidents étrangers sont au nombre de 4,5 millions. Un peu plus de 1 million d'entre eux sont ressortissants de l'Union.
L'Espagne attire les jeunes cadres. Ils ont profité de la hausse des recrutements et, fait caractéristique de l'Espagne, leur part de recrutements est plus importante que celle des cadres confirmés : 41% contre 38 %. Le BTP et les services sont les moteurs de la croissance espagnole, c'est donc là que l'on trouve le plus d'opportunités.

Les recrutements devraient se chiffrer entre 79 000 et 82 000. Un record en Europe. Les autres secteurs ne sont pas en reste comme l'informatique alliée à la gestion ou encore les profils de commerciaux avec des bases en fiscalité, offrent eux aussi des opportunités que beaucoup de ressortissants européens saisissent.